dimanche 25 janvier 2015

Janvier 2005 : Katzav franchit le mur du çon

"Lorsque je foule le sol de l'Europe, je suis pris d'effroi et de tremblements à l'idée que je pourrais marcher sur les cendres des victimes de la Shoah qui seraient mêlées à cette terreje suis terrorisé à la pensée que les fleuves d'Europe puissent être mélangées au sang des victimes" (Moshe Katzav, président de l'Etat d'Israël, Auschwitz, 2005).

Le rappel de cette citation d'halluciné constituera notre contribution au septantième anniversaire de l'arrivée des troupes des vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale dans les camps établis par le Reich vaincu sur son territoire et à l'est de ses frontières. Moshe Katzav a franchi le mur du çon. Il y a dix ans de cela. Ce sont des propos de dément. L'origine persane de l'ancien président de l'Etat d'Israël peut-elle expliquer son ..... lyrisme ? 

En dehors de tout lyrisme, je connais au moins un cours d'eau dont les eaux ont été notoirement mélangées aux restes de victimes de la Seconde Guerre Mondiale. Après la "libération" des Pays-Bas et le départ des troupes allemandes, des "libérateurs" ont forcé des femmes qui venaient d'accoucher de bébés nés de leurs relations intimes avec des soldats allemands à monter dans un train. Lorsque ce train a franchi un pont sur le cours d'eau, on les a obligées à y jeter leurs bébés. Jamais ces criminels n'ont été poursuivis pour torture, crime contre l'humanité (noyade de bébés à raison de leur origine ethnique allemande), infanticide. C'est normal : ils étaient dans le camp des vainqueurs.

Moshe Katzav aurait dû se faire soigner......par Gérard Miller. Et pas seulement pour ses fantasmes shoacentrés, mais peut-être aussi pour sa sexualité : Moshe Katzav a dû démissionner en raison d'accusations, vraies ou fausses c'est une autre question, portées à son encontre par des collaboratrices de ses propres services, relayées par la presse israélienne, concernant le harcélement sexuel dont elles étaient l'objet de sa part. Comme quoi Israël est quand même un état de droit où un chef de l'Etat peut être contraint à la démission en raison d'une conduite délictueuse.

Mais il faudra bien un jour abolir toutes les lois mémorielles qui sont des lois anti-blasphème. Ces lois criminalisent l'expression publique de l'incroyance en la version officielle (celle des vainqueurs) de certaines pages d'Histoire, fut-ce sous la forme d'un doute, assimilé à une négation. Et cette négation est considérée comme un blasphème, une offense à la mémoire de certaines victimes de ces évènements.

A quand une version européenne du Premier Amendement à la constitution U.S. ?