vendredi 12 septembre 2014

Un moment de communion nationale. Ques aco ?

Les médiats rapportent que le ministre des Sports Patrick Kanner, entend faire de l'Euro de football 2016 en Vrôôônce, "un moment de communion nationale" (septembre 2014).

Qu'est-ce à dire ?

Cela laisse tout simplement présager une campagne de promotion intensifiée des "issus de la Diversité", c'est-à-dire des personnes issues de flux migratoires transcontinentaux sud-nord récents : l'hystérisation du sentiment national en Vrôôônce est mis au service de l'image nouvelle qu'on veut que les Français aient de la Vrôônce et d'eux-mêmes. A travers le sport ou à travers n'importe quoi.

Une lectrice de l'hebdo protestant Réforme exprimait cette intention il y a une dizaine d'années  en souhaitant que soit reprise une proposition de la Commission Stasi sur la laïcité concernant la promotion de fêtes religieuses non chrétiennes, notamment musulmanes, au rang de jours fériés nationaux. Pour, écrivait-elle (quelle c.... !), que ces fêtes soient célébrées "entre Français". Beurk !....

Cette semaine, lors d'un débat sur les djihadistes européens en Syrie sur une chaîne d'info continue (BFM ou I-télé), alors qu'un journaliste du Figaro Magazine évoquait la piste d'une déchéance de leur nationalité pour sanctionner ces individus, une sorte d'experte sociologue, ou quelque chose comme ça, protesta : "Ce sont NOS enfants (sic) !". Un avocat de djihadistes revenus des zones de conflit déclara pour sa part : "Ce n'est pas parce qu'il y a du terrorisme dans le monde que nous devons nous asseoir (sic) sur nos principes".

L'erreur des nationalistes français à la mode Florian Philippot, Dupont-Aignan, de Villiers,  DLR, UPR, Radio Courtoisie, Valeurs Actuelles, Natacha Polony etc... est de ne pas se rendre compte qu'ils ont déjà perdu la partie, qu'il n'y aura pas, sauf exceptions rarissimes, d'assimilation des personnes issues des flux migratoires transcontinentaux sud-nord récents, postérieurs aux décolonisations des années 1960. Assimilation = rendre semblable. Semblable à qui ? A quoi ? Bien fortiche qui pourrait le dire. L'Etat-nation, n'est plus, ne peut plus être, le cadre de l'identité. C'est de la foutaise. L'identité peut encore être communautaire, ethnique, régionale, européenne, mais assurément plus stato-nationale. Dominique de Villepin est sur la ligne qui l'a emporté lorsqu'il reproche à Nicolas Sarközy d'avoir, dans son discours de Grenoble de 2010, "opposé" les Français entre eux. Pour Villepin, "les Français" = les personnes résidant en France, ou, à la rigueur, ayant la nationalité française. Pour les naïfs, pour une partie de l'auditoire de Radio Courtoisie et du lectorat de Valeurs Actuellles, "les Français" = on ne sait pas exactement quoi (au choix : les "catholiques et Français toujours !", les personnes ayant au moins six arrière grands-parents sur huit ayant eu la nationalité française" etc.... Natacha Polony a dépassé le mur du çon en déclarant : "La France, on la sent (sic), on la ressent (re-sic)".

Vivent l'Ecosse et la Catalogne indépendantes ! Demain ou après-demain. Ce sera le rôle de l'Europe de maintenir le lien entre ces entités issues de l'évaporation, qui n'a que trop tardé, des Etats-nations. Il y a cinquante ans, c'est ce que pensait, sans l'appliquer à son Etat, ......De Gaulle, selon A. Peyrefitte. De Gaulle attribuait l'attachement de Paul-Henri Spaak au fédéralisme européen à sa préoccupation de relativiser une éventuelle scission de l'Etat belge. Depuis 1993, Tchèques et Slovaques n'habitent plus la maison Tchécoslovaquie, mais demeurent ensemble dans la maison Europe depuis 2004. Et c'est mieux ainsi.