dimanche 15 juillet 2012

Aurélie-Anastasie Filippetti

Vendredi 13 juillet MMXII : l'entretien d' Aurélie Filippetti, ministre de la Culture du gouvernement Ayrault-Taubira, sur France Enculture le matin, a été un bien méchant réveil.

La ministre qui est-un-écrivain (dixit Frédéric Mitterrand) s'expliquait sur les nombreux remplacements intervenus dans l'audiovisuel public à la suite de la prise de fonctions du gouvernement Ayrault-Taubira.

Comprendre : le renforcement de l'emprise de "la gauche" sur les secteurs des médiats et de la culture dans lesquels son hégémonie restait à parfaire. Elle s'exprimait sur l'antenne d'une radio du service public dont le directeur avait publiquement pris parti pour François Hollande pour l'élection présidentielle de MMXII.

Son interlocuteur lui signalant que cette vague de démissions, de fin de fonctions etc...touchait également des stations de télévision privées, Aurélie Filippetti se trahit en reconnaissant qu'elle "ne verserait pas une larme" sur la mise au placard de Robert Ménard sur une chaîne TV privée au motif qu'il avait récemment pris des positions incompatibles ....avec les valeurs de la démocratie.

                                                   "Si tu m'gonfles, j'sors mes griffes"                                                     

Je connais assez peu Robert Ménard. Son principal mérite est, à mes yeux, d'avoir pris position en faveur de l'abolition de la loi Fabius-Rocard-Gayssot n°90-615 du 13 juillet 1990 (1) dont c'était le 22e anniversaire de la promulgation. Aurélie-Anastasie (2)  Filippetti nous confirme ainsi que la censure est une valeur du socialisme version Hollande, comme version Fabius-Rocard-Gayssot. Les responsables des médiats privés ou du service public sont ainsi informés par la ministre qui est-un-écrivain, que la censure visant les blasphémateurs contre les valeurs de la démocrassouille n'est pas pour déplaire à l'administration en charge de la Culture et de l'information.

Les abords de la gare de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) sont un lieu très révélateur et instructif : on y trouve notamment, parmi les senteurs de quelques boucheries hallal et épiceries africaines, souvent sur des panneaux protégeant des chantiers de bétonnage, des affiches de candidats djézaïriens aux élections parlementaires djézaïriennes, des affiches questionnant le bien-fondé de l'engagement militaire de ce qu'il est convenu d'appeler la répuplique vrôôônsaise dans l'Emirat Islamique d'Afghanistan et...des affichettes mettant en cause des médias-poubelles : France 24 et RFI. La mise au pas par la cheftaine Aurélie-Anastasie Filippetti s'explique. La ministre qui est-un-écrivain confirme son sectarisme par l'affirmation : je ne suis pas sectaire. C'est quand un certain Zitouni, un co-assassin des moines de Tibehirine disait "n'ayez pas peur" qu'il était le plus à craindre.


N O T E S

(1) la loi Fabius-Rocard-Gayssot (loi n°90-615 du 13 juillet 1990) criminalise l'expression publique de l'incroyance en l'historiographie officielle de ce qu'il est convenu d'appeler la Shoah; la procédure pénale peut être déclenchée par le Parquet et par des associations, lesquelles peuvent se porter parties civiles pour obtenir des dommages-intérêts et se faire ainsi financer par les contrevenants à la loi Fabius-Rocard-Gayssot. Une véritable police de la pensée a ainsi été mise en place dans la foulée de la promulgation de cette loi qui a servi d'exemples ailleurs (par exemple loi Eerdekens-Mayeur en Belgique);

(2) en attribuant Anastasie comme second prénom à la ministre qui est-un-écrivain, je la désigne comme une partisane de la censure : Dame Anastasie est un personnage de fiction apparu dans des revues satiriques et humoristiques de la seconde moitié du 19e siècle sous le crayon de Gil; elle incarne la censure et est habituellement représentée tenant une paire de ciseaux; la gauche hollandiste dénonce la censure quand elle rencontre des résistances à son hégémonie culturelle et médiatique, mais la justifie et l'applique en invoquant des "blasphèmes" contre la république : il lui suffit de percevoir dans les idées de ceux qui lui résistent des éléments incompatibles avec les valeurs de la démocratie. Et le tour est joué.