mercredi 12 octobre 2011

Gilad et les autres

Gilad Shalit, ressortissant franco-israélien et soldat de Tsahal (et
non "soldat franco-israélien") devrait être bientôt libéré. Tant mieux
pour lui, sa famille, ses camarades. Tant mieux pour tout le monde.


 Sa, ou ses nationalité(s) ne m'intéressent pas, non plus que sa
religion ou le système politique de l'Etat qu'il servait.
 Il était là où il était à faire ce qu'il faisait lors de son
enlèvement ou de sa capture parce qu'il se trouvait être d'une
nationalité donnée et appartenait à une génération donnée, et non en
tant que volontaire (zélote, fedayin, guerillero, maquisard etc...).


Et ça me suffit pour être davantage satisfait de sa libération
prévisible que de celle de n'importe quel zélote, fedaï, moudjahid
etc...


Il y a eu, dans l'Histoire récente, d'autres soldats enlevés qui n'ont
pas eu la chance de Gilad Shalit : en 1958, des soldats français
prisonniers du FLN algérien en Tunisie ont été tués par le FLN en
représailles à l'exécution de terroristes algériens (c'est même une
manifestation d'anciens combattants mus par l'émotion consécutive à ce
crime de guerre algérien qui est à l'origine, après avoir dégénéré, du
13 mai 1958 à Alger).


Et puis, quatorze ans auparavant, il y a eu un très grand nombre de
soldats d'une armée vaincue ou en passe de l'être, qui dépendait il
est vrai d'un Etat dont l'idéologie est vouée à l'exécration
universelle (ou presque...), qui ont été enlevés, pris en otage,
parfois torturés par les "libertadors" du genre Guingouin, Kriegel
Valrimont; ils étaient aussi là simplement parce qu'appartenant à un
groupe national et à une génération donnés. Les représailles
commandées pour les faire libérer ou dissuader les "libertadors" de
recommencer sont considérées comme des "crimes de guerre".